samedi 20 juin 2015

44 ème étape : Puente Ulla - Santiago : 22,7 kms



Aujourd'hui dernière étape et fin de cette aventure. 
La chaleur est revenue et nous avons terminé comme nous avons commencé à  Séville.
Ce dernier jour n'a pas été de tout repos, nous avons commencé par 4kms de bonne montée , pentue mais pas trop.
En haut on avait déjà bien chaud et ce matin nous sommes partis en manches courtes et shorts.
Chemin dans les forêts d'eucalyptus, pins et chênes comme hier. On a joué les montagnes russes, montées, descentes et on recommence... Jusqu'au final... 4kms de montée pour arriver sur la place de la cathédrale  dont 1,5 km a la fin bien raide. Tres heureuse d'arriver et même un peu surprise. Nous avons eu de la chance, il etait 13h et il n'y avait pas trop de monde.
Philippe a retrouvé sa pension s'il y a deux ans où nous avons une chambre. Ensuite déjeuner à 14h puis nous sommes allés chercher  notre compostella  et notre certificat des 1000 kms parcourus en une fois.
Cet après-midi après la sieste visite de la cathédrale et temps de prière puis nous sommes allés passer la main sur les épaules de St Jacques et voir son reliquaire -tombeau en argent massif dans la crypte.
Demain messe des pèlerins, un peu de visites culturelles et après nous verrons. Nous partageons ces derniers moments avec Bernt et Magali. C'est très sympathique et convivial.
Mardi nous reprenons tous l'avion , c'est le retour à la maison, ce n'est pas désagréable.



vendredi 19 juin 2015

43 ème étape : vendredi 19 juin Silleda - Puente Ulla : 20,5 kms




Voici notre avant dernière étape, si tout va bien nous arriverons demain à Santiago après un périple de 44 jours et plus de 1000 kms parcourus à pied.
Aujourd'hui encore beaucoup de route, même si nous avons marché sur de petites routes secondaires, environ 12kms sur les 20,5 et peut-être un peu plus. Rien de remarquable sur ce parcours, des montées, des descentes, de lois sous bois, des bois d'eucalyptus odorants, de pins maritimes et de chênes. Je n'oublie pas les élevages de bovins et de porcs....
A signaler la descente d'environ 2kms vers Puente Ulla, sur une petite route goudronnée et bien raide, ce qui fait souffrir les genoux et les muscles des cuisses. Dans le guide du Camino, l'auteur a écrit "une descente vertigineuse ", il ne faut quand même pas exagérer , il n'y a pas besoin de descendre en rappel.
Cet auteur amateur manque quelque peu de précision dans son vocabulaire. Pratiquement à toutes les pentes est attribué le substantif de raidillon, au bout de quelques jours impossible de déterminer la difficulté d'un parcours. Cela a fini par nous faire bien rire et je peux dire que les raidillons d'aujourd'hui n'avaient vraiment rien a voir avec ceux d'hier et surtout d'avant hier,  .. 
Nous attendons donc les raidillons annoncés pour notre dernière étape et il y en a plusieurs .. Ce sera la surprise.
C'est Magali qui a retenu l'hébergement au bout du pont à droite en arrivant: le bar Rios que nous recommandons chaleureusement. La tenancière est absolument charmante, nous avons des chambres doubles individuelles, c'est propre, les lits sont faits et il y a du linge de toilette. La lessive peut être faite à la machine rapidement et efficacement, pas de problème pour le séchage. Cerise sur le gâteau, on mange tres bien. Nous sommes très contents d'être là avant d'attaquer notre dernière journée. Seul bémol le bruit de la route plutôt passante. Pour la nuit je mettrai les petites boules bleues en cire dans les oreilles.

jeudi 18 juin 2015

43 ème étape : Castro de Dozón -Silleda : 29,5 kms





Encore une longue étape aujourd'hui, 29,5 kms. Nous sommes partis à 7h et l'Albergue etait déjà vide. Il faisait frais mais pas froid, les températures remontent depuis maintenant quatre jours. En marchant on recommence à penser chaleur et à partir de midi, il fait chaud même si bien sûr c'est plus acceptable et supportable que dans le sud il y a quelques semaines.
Quelques kilomètres de goudron encore, décidément beaucoup trop au goût de tout le monde. De jolis petits chemins sableux et bien ombrages, de belles montées, certaines assez sévères mais un trajet nettement moins difficile qu'hier et surtout moins physique.
On a pu prendre un café à 10h, une belle pause de 25'. Peu après le redémarrage, on a dépassé les vendéennes pour la 2ème fois et avant la fin de l'étape on a été derrière les talons de ceux partis avant nous, ce qui veut dire qu'on a marché pas mal. 5kms avant l'arrivée j'ai eu un coup de moins bien et j'ai ralenti le groupe. C'est toujours frustrant de ne pas pouvoir avancer aussi bien que les autres.



La fin de l'étape a été la bienvenue, il ne reste plus que deux étapes et 40 kms.

mercredi 17 juin 2015

42 ème étape : Cea - Castro de Dozón par le monastère d'Oseira : 23,7 kms



23,7kms pour 19,4 kms prévus .... Petit problème sur le parcours... Voir ci dessous les explications.
La journée a démarré vite fait, on a quitté l'Albergue à 6h55. Il faut dire qu'il y en a un qui a allumé à 5h du matin. Certains espagnols ont commencé à faire du bruit, à 6h tout le monde était levé.
On dort beaucoup mieux depuis que Bernt nous a fait cadeau à chacun de boules en cire pour les oreilles.. 
Nous avons choisi la route la plus longue... En fin de journée on s'est aperçu que nous étions les seuls à avoir fait cela, tous les autres ont fait 13 kms en tout par un chemin plus court... Mais il y a les pèlerins puristes, nous , et les autres.. Et il y a de tout, ça prend pas mal le bus y compris en cours d'étape, etc. Etc.
Quand on les retrouve à l'Albergue arrivés avant nous, en forme et pas du tout gênés, moi, cela m'agace. Certains même mentent un peu et ont du mal à rester logiques .. Sur leur trajet par exemple, ils ne se souviennent plus bien.
Depuis Orense on a en plus tous ceux qui font la course a la compostella puisqu'il suffit de parcourir les 100 derniers kilomètres.
Reprenons le cours de la journée, jusqu'au monastère 9,5 kms par un petit chemin en sous bois ça monte pas mal puis 2,7kms avant d'arriver, on récupère la route et cela descend. Nous étions à 9h10 devant le monastère. Tout était fermé, pas de visites avant 10h, on a fait le tour, pris quelques photos, espèré prendre un café mais dans le petit village aucun bar d'ouvert. On a attendu et fini par repartir vers 9h25.


A partir de là, quelle journée !! Et quelle galère !!
Il a fallu monter et descendre trois collines . Chemin tres encaissé, des cailloux de toutes tailles et des galets qui roulaient sous les pieds, pas plus de 70cm de large. De chaque côté une végétation dense, genêts et ajoncs, hautes herbes. Pente très importante, en montant on voit juste les chaussures de celui qui est devant et en descendant on fait très attention à la chute.

Au sommet de la première colline après le monastère, nous avons été trompés par un couple d'espagnols qui nous avaient passés dans la montée et qui semblaient très bien connaître le parcours... Ils sont partis à gauche, ça ne correspondait pas à la trace GPS mais comme ils filaient sans hésiter, on a cru que c'était un raccourci..!!! On s'est retrouvé dans une lande touffue, il a fallu revenir en arrière pour retrouver le bon chemin et on a ainsi "gagné" entre 2 et 3 kms. 
Ensuite il a fallu monter encore et encore et descendre et se battre avec la végétation. Je n'ai pas trouvé cela très agréable, par contre c'était très très sportif.
A midi et demie dans un village, on a trouvé un bar ouvert. On y est resté 1h on en a profité pour pique-niquer. 
Au redémarrage, les jambes étaient raides, et il a fallu encore descendre un peu puis monter beaucoup pour finir avec  2kms sur la nationale.
Évidemment l'Albergue est à l'autre extrémité du patelin et en arrivant à 14h30, toute la troupe d'espagnols d'hier était là puisqu'ils n'ont fait que 13kms, idem pour les 3 françaises vendéennes, et les autres... Plus un seul lit en bas, que ceux du haut en superposés. Personne a l'accueil, cela s'annonçait mal . On a investi quand même 4lits en haut et on est parti boire un coup après la douche.
Au retour l'hospitaleiro était là et on a réussi par un coup de chance à avoir les deux seules "chambres" privatives avec chacune deux lits. Ouf pour la nuit !!!
On a quand même besoin de se reposer.
Ce soir pique nique car on a la flemme de refaire 1,5kms aller - retour pour dîner.
Il ne reste plus que trois étapes mais demain ce ne sera pas encore facile, encore beaucoup de montées et de dénivelé et il y a 28 kms.



mardi 16 juin 2015

41 ème étape : Orense - Cea : 23,7 kms



Cette fin de parcours est vraiment très physique. Depuis le début de du Sanabres et surtout de l'entrée en Galice.
Il fait grimper tous les jours. Ce soir nous sommes à 80 kms de Santiago.
Depuis 2 jours j'ai repris la mochilla sur les épaules et mon dos est resté tranquille. C'est parfait. Un peu de courbatures c'est tout.
La sortie d'Orense est très sportive. Pour commencer deux kms de descente jusqu'après le pont romain et ensuite les choses sérieuses commencent, ça monte, plutôt pas mal mais facile pendant 1,7 kms PUIS LE COSTAUD , une pente plus qu'abrupte pendant 2,7kms sans aucun palier. On ne voit que 100 m devant soi tant le pourcentage est important, un mur.On monte arc-bouté sur les bâtons, c'est tres violent comme démarrage . Quand on se croit sauvé parce qu'il y a eu une portion moins difficile, cela reprend. La montée fait en tout 8kms environ. 3 kms plus loin, vers le 13 ème km, on s'est arrêté prendre un café car ce matin, pas de boisson chaude avant de partir.
Les 11kms restants sont une succession de montées et de paliers plus ou moins grands. Le parcours est en partie ombragé, de belles portions passent dans des sous bois bordés de pierres moussues, de l'autre côté desquelles de tres vieux chênes aux troncs énormes déploient d'immenses branches au dessus du chemin. Par contre il y a aussi des portions bien encaissées sans un souffle d'air où le soleil tapait fort.
Une belle journée .... Sportive.
A Cea, une seule Albergue, on est bien 30 là dedans, un seul dortoir, et une troupe d'espagnols qui fait du boucan comme 100. Et eux, ils n'ont pas fait 900 kms... La nuit risque d'être rude.
Demain on va visiter le monastère d'Osera et on ira jusque Castro Dozón.


lundi 15 juin 2015

40 ème étape : Xunqueira - Orense : 23,7 kms



Départ 7h30, petit temps frisquet. Le parcours semblait prometteur, joli petit chemin herbu pour démarrer mais nous avons vite déchanté. Sur 23,7 kms nous en avons eu à peu près 20 de goudron dont les 9 derniers dans "la grande banlieue", zone industrielle, commerciale, etc. On a marché  tout ce temps sur les trottoirs.
On n'avait jamais vu autant de bars sur une étape depuis Séville, que l'embarras du choix. Vers 10h on a pris un café, 20' d'arrêt, plus nos autres pauses, cela a bien fait 1/2h. Finalement on a quand même marché plutôt vite, il n'y avait rien à regarder ....
Cette ville (107 000 hab) est construite à flanc de colline, tout est en pente même la place de la mairie ou celle de la cathédrale. 
Pour arriver à l'albergue, située tout  en haut de la  ville et installée dans une aile d'un ancien covent, il faut monter une côte tres pentue qui n'en finit pas. 
Nous en avions vraiment marre. Comme on est arrives à 12h40, il a fallu attendre 13h que cela ouvre. Il y avait juste 3 jeunes portugais devant nous qui nous ont dépassés dans la montée parce que l'on s'était arrêté pour étudier le plan.
Les autres sont arrivés après, le rang d'arrivée est vraiment important dans la chasse au lit....
L'albergue est récente, lits et sanitaires tres bien. Il y a une cuisine parfaitement équipée, plaques vitrocéramique, micro ondes, évier, hotte, lave linge mais le sèche linge lui, ne marche pas et l'on s'est aperçu ce soir qu'il n'y a rien pour faire à manger, pas de batterie de cuisine et aucune vaisselle. Heureusement que nous avions décidé de grignoter car vers 15h, on avait mangé un menu dans un restaurant pas très loin et personne n'avait tres faim.
On a quand même ciste la vieille ville et la cathédrale qui ne nous a pas emballé, a l'intérieur ça sent mauvais, le vieux et la poussière, ça ne donne pas du tout envie d'y rester.




Bernt et Magali ont fait leur réservation de billets pour Bâle et nous pour Nantes mardi prochain le 23.
C'est amusant car nous étions arrivés le même jour à Séville , le 6 mai, on s'est rencontré le 7 sur la place de la cathédrale et nous sommes partis le 8 mais pas ensemble. 
Nous devrions être à Santiago samedi, demain il devrait nous rester 80 kms.

dimanche 14 juin 2015

39 ème étape : Albergueria - Xunqueira de Ambia : 22,7 kms




Grâce à Philippe qui a bourré le poêle à minuit, nous ne nous sommes pas pelés de froid jusqu'au matin. Par contre Magali et Bernt qui s'étaient installés dans le dortoir de gauche n'ont pas et chaud.
Avant de partir on a pris un petit déjeuner et a 7h35, équipés pluie, nous avons pris la route. Il pleuvait bien mais il ne faisait pas trop froid, en tout cas moins que les deux derniers jours. Temps bouché bouché et petits chemins creux avec de l'herbe haute, tout le monde a eu les pieds mouillés rapidement, sauf moi qui etait en pantalon. Il a fallu encore monter puis descendre jusqu'à Vilar de Bario où nous nous sommes arrêtés à 9h30 pour prendre  un café. On est repartis un peu avant 10h et nous avons pu enlever assez rapidement les capes de pluie. Super, le temps s'est levé et nous avons entamé, alors qu'il nous restait 10kms, une très longue ligne droite sableuse pour traverser d'un bout à l'autre la plaine dans laquelle nous venions de descendre.
Nous avons sur le trajet, traversé plusieurs petits villages galiciens typiques et nous avons vu les premiers séchoirs a maïs.

Évidemment ensuite il a fallu remonter, il restait un peu plus de 6kms, après une très jolie vue sur la crête à 360 degrés, nous sommes descendus vers Xunqueira à travers un très joli et romantique sous bois. Arrivée à l'Albergue pour 12h45.
Celle-ci, bien qu'en dehors du village est toute neuve et propre avec des sanitaires confortables. On n'a vu personne mais c'était ouvert et on s'est installés.
Par contre on attend la mochila et Philippe est en colère...
Le dimanche tout fonctionne un peu bizarrement. Espérons que l'on trouvera à manger....
Demain Ourense, dernière grande ville avant Santiago.